Laine d'alpaga

Pour résister aux conditions climatiques extrêmes des hauts plateaux, la nature a doté les alpagas d'une fourrure très particulière. Les fibres de leur pelage dense sont creuses et réchauffent les animaux lorsqu'il fait froid et les rafraîchissent lorsqu'il fait chaud, comme une climatisation naturelle et douillette.

Les alpagas ressemblent à s'y méprendre à leurs grands frères et sœurs, les lamas. Mais il existe des caractéristiques qui permettent de les distinguer très facilement : les lamas sont plus grands que les alpagas, avec une hauteur au garrot pouvant atteindre 130 cm. Une autre différence facilement reconnaissable est la forme des oreilles : les alpagas ont des oreilles droites et pointues. Les oreilles des lamas, en revanche, sont longues et en forme de croissant, ressemblant à une banane.

Contrairement aux chèvres, les alpagas ne mangent pas sans arrêt et s'arrêtent lorsqu'ils sont rassasiés. Leurs pattes préservent également la nature. Contrairement aux ongulés tels que les chèvres, les alpagas n'ont pas de sabots, mais des coussinets, tout comme les chameaux. Ceux-ci endommagent moins le sol lorsqu'ils se déplacent.

Comme ces animaux constituent la base de la subsistance des familles paysannes, ils sont bien traités et bien soignés. Les petits agriculteurs laissent leurs animaux en liberté pendant la journée. Ce n'est que la nuit qu'ils sont enfermés dans des enclos en pierre afin de les protéger des pumas sauvages. L'élevage des alpagas est une activité très traditionnelle dans les Andes. Les Incas élevaient déjà ces animaux pour leur laine unique.

Il existe deux types d'alpagas : le Huacaya et le Suri. Le premier est plus répandu et possède un pelage finement frisé et dense. Les alpagas Suri ont des mèches de laine droites et brillantes, sans frisure.

Il existe plus de 22 couleurs naturelles différentes que peuvent avoir ces animaux. Avec cette large palette de couleurs, allant du blanc au rouge-brun en passant par le noir, la laine d'alpaga de haute qualité n'a pas nécessairement besoin d'être teinte chimiquement.

Après la tonte, les saletés grossières sont éliminées de la laine, qui est ensuite soigneusement nettoyée. La laine brute est ensuite cardée. Cela permet d'aligner les fibres et d'obtenir une toison d'alpaga. Celle-ci peut ensuite être transformée en couvre-lits ou en couettes.

Tout comme les autres fibres naturelles d'origine animale, la laine d'alpaga possède des propriétés autonettoyantes. Les fibres absorbent l'humidité et la restituent une fois sèches, ce qui leur permet de se régénérer d'elles-mêmes. Il n'est donc pas nécessaire de les laver en machine ou à sec, et cela doit même être évité. De plus, la laine d'alpaga contient très peu de lanoline (graisse de laine). La plupart des personnes allergiques supportent donc très bien cette matière naturelle de grande qualité. Les fibres d'alpaga sont également résistantes à la saleté et à l'usure.

Bien sûr, le confort n'est pas en reste avec cette laine de haute qualité : les produits en fibres d'alpaga sont presque aussi doux que le cachemire et sont généralement beaucoup moins, voire pas du tout, rugueux que la laine de mouton, ce qui les rend également intéressants pour les personnes à la peau sensible.